Le20 novembre à 13 heures au théùtre des Mathurins, 36 rue Mathurins, 75 008 Paris. 15 euros la place. Renseignements et réservations au 01 42 65 62 53. "Edward Hopper", Grand Palais, du 10
hopper edward autoportrai... 1882-1967, peintre et graveur. Edward Hopper Ă©tudie Ă New York, oĂč il se forme au mĂ©tier d'illustrateur dans la New York School of Illustrating, puis entre au New York School of Art en 1900. Il sĂ©journe plusieurs fois en France et visite plusieurs pays d'Europe, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Allemagne et la Belgique. Hopper se familiarise avec les oeuvres des maĂźtres du Vieux Continent et produit une trentaine d'oeuvres, essentiellement sur Paris. En 1908, l'artiste s'installe dĂ©finitivement Ă New York oĂč il travaille comme dessinateur publicitaire puis comme illustrateur, un mĂ©tier qu'il n'apprĂ©cie pas. En 1915, il rĂ©alise ses premiĂšres, eaux-fortes et se fait connaĂźtre par les critiques d'art dans une exposition au Mac Dowell Club. En 1920, il a du succĂšs avec sa premiĂšre exposition personnelle au Whitney Studio Club. En 1925, Hopper achĂšve sa cĂ©lĂšbre toile nommĂ©e, Maison au bord de la voie ferrĂ©e, qui est considĂ©rĂ©e comme l'un de ses meilleurs tableaux. L'oeuvre entre dans les collections du Museum of Modern Art dĂšs l'annĂ©e 1930. L'annĂ©e 1933, est marquĂ©e par la premiĂšre rĂ©trospective de l'oeuvre de Hopper au Museum of Modern Art de New York. En 1939, le peintre fait partie du jury du Carnegie Institute, avant d'ĂȘtre Ă©lu membre du National Institute of Arts and Letters en 1945. En 1952, Hopper expose Ă la Biennale de Venise aux cĂŽtĂ©s de deux autres concitoyens. L'annĂ©e suivante, il reçoit le titre de Doctor of Fine Arts » de l'Art Institute of Chicago. PremiĂšre Ă©dition le 17 juin 2010 Par Sarah Mise Ă jour le 14 fĂ©vrier 2012 Par Sarah Contenu sous copyright © 2010 - 2022, toutes reproduction strictement interdites sans autorisation Ă©crite du site l'univers des arts. Le vrai moyen de gagner beaucoup est de ne vouloir jamais trop gagner et de savoir perdre Ă propos. FĂ©nĂ©lon
MAISONAU BORD DE LA VOIE FERREE Hopper Edward est nĂ© en AmĂ©rique, Ă Nyack, Ă quelques kilomĂštres de New York, le 22 juillet 1882. Câest un graveur et peintre rĂ©aliste du XIXĂšme siĂšcle. Il peint le plus souvent des Ćuvres qui reprĂ©sentent lâangoisse des hommes, la solitude, nous faisant nous interroger sur la rĂ©alitĂ© et lâillusion.
Ce sont des dĂ©tails qui sont rarement anodins. Il y a quelques semaines, Le Figaro Immobilier dĂ©cryptait la notion atypique» qui envahit les petites annonces immobiliĂšres. Aujourdâhui, on peut qualifier tout et nâimporte quoi dâatypique, et parfois les choses quâon ne sait pas vendre», expliquait alors CĂ©dric Resche, associĂ© dâAteliers, Lofts & AssociĂ©s Ă Paris. Parfois, il est donc prĂ©fĂ©rable de dire les choses plutĂŽt que de chercher Ă les dissimuler. Câest inĂ©vitable il existe, dans les biens immobiliers, de rĂ©elles imperfections quâil est parfois impossible de gommer, et quâil faut prendre en ne sont pas majoritaires - heureusement! - sur le marchĂ©, ils sont bien prĂ©sents, et plus nombreux quâon ne le pense. Quâappelle-t-on donc un logement imparfait»? Il sâagit dâun bien qui a un dĂ©faut manifeste, tel que le bruit, la quasi absence de lumiĂšre engendrĂ©e par une exposition trop faible, lâabsence dâascenseur pour accĂ©der Ă un appartement situĂ© dans les Ă©tages Ă©levĂ©s, agencement peu heureux des piĂšces et de lâespace... VoilĂ pour les plus courants. Ensuite viennent des dĂ©tails extĂ©rieurs comme la prĂ©sence dâĂ©lĂ©ments nĂ©fastes antennes relais, voix ferrĂ©e Ă proximitĂ© du logement...Une dĂ©cote pouvant atteindre 30%Si la gĂȘne occasionnĂ©e par lâimperfection est variable en fonction des sensibilitĂ©s de chaque acheteur, toute imperfection peut gĂ©nĂ©rer une baisse de prix... dont le montant est lui aussi variable! La prĂ©sence dâune imperfection peut vous permettre de rĂ©aliser une Ă©conomie allant parfois jusquâĂ 30 % du prix du marchĂ©. La dĂ©cote qui est appliquĂ©e correspond gĂ©nĂ©ralement au montant des travaux qui sont nĂ©cessaires afin de rectifier les imperfections du bien, lorsque des modifications sont envisageables! Cela nâest pas toujours le cas, notamment dans le cas dâimperfections extĂ©rieures au bien comme une antenne relais, par exemple.Tout cela est assez alĂ©atoire. Difficile, donc, dâavoir des chiffres prĂ©cis sur les dĂ©cotes qui peuvent ĂȘtre appliquĂ©es. NĂ©anmoins, voici les tendances que lâon peut observer une exposition nord - et donc un bien trĂšs sombre - peut engendrer une baisse de prix de 10 Ă 15%. Un logement trop exposĂ© au bruit qui est dĂ» Ă une artĂšre trĂšs bruyante ou une voie ferrĂ©e comme le mĂ©tro aĂ©rien peut amener une dĂ©cote allant de 10 Ă 30%. Si un appartement est situĂ© dans un immeuble sans ascenseur, le prix baisse de 5% par Ă©tage dĂ©passant le troisiĂšme. Autre cas de figure si le bien est mal agencĂ©, le peut prix dĂ©gringoler de 5 Ă 20 %, selon lâespace jugĂ© perdu». DerniĂšre occurrence un logement prĂšs dâun cimetiĂšre - de surcroĂźt avec une vue plongeante sur ce dernier - peut se nĂ©gocier 30 % moins cher que son prix il nâest pas inutile de rappeler que certains Ă©lĂ©ments demeurent beaucoup plus significatifs que ces imperfections pour dĂ©terminer la valeur dâun bien, Ă commencer par lâemplacement, ainsi que le standing de lâimmeuble ou de lâappartement. Ă titre dâexemple, il paraĂźt trĂšs compliquĂ© dâobtenir un rabais de 30% pour un bel appartement familial dans le VIe arrondissement de Paris, juste sous prĂ©texte que le boulevard passant sous les fenĂȘtres est trop bruyant.
Enhaut, Maison au bord de la voie ferrée, Edward Hopper, 1925. En bas, vue de la maison de Norman Bates, extrait du film Psychose, Alfred Hitchcock, 1960. à lire également : La maison de Barbie à louer en Airbnb Boire un verre face à La
Lâartiste français Xavier Marabout a créé une sĂ©rie de peintures mettant en scĂšne le personnage de bande dessinĂ©e Tintin dans lâunivers du peintre amĂ©ricain Edward Hopper. Le site personnel de lâartiste explique que celui-ci utilise le regard voyeuriste et attentiste du peintre amĂ©ricain pour imaginer une vie sentimentale et tumultueuse Ă Tintin ». Lâartiste a peint dâautres sĂ©ries de mashups », des Ćuvres créées en empruntant et combinant des Ă©lĂ©ments dâĆuvres prĂ©existantes, en particulier une sĂ©rie mĂȘlant les personnages des dessins animĂ©s de Tex Avery et les Ćuvres de Pablo Picasso. Cette entreprise nâa pas Ă©tĂ© du goĂ»t de la sociĂ©tĂ© de droit belge Moulinsart, chargĂ©e par la fille dâHergĂ©, le crĂ©ateur de Tintin, dâexploiter lâĆuvre du dessinateur, dĂ©cĂ©dĂ© en 1983, et dont sa fille est lĂ©gataire universelle. La sociĂ©tĂ© Moulinsart avait mis lâartiste en demeure en 2015 de retirer de la vente ses Ćuvres mettant en scĂšne Tintin et lâavait sommĂ© de lui rendre compte du nombre de ces Ćuvres, de leur prix de vente et de leur pĂ©riode de commercialisation, afin de pouvoir apprĂ©cier son prĂ©judice. Lâartiste nâavait pas donnĂ© suite, citant lâexception de parodie. La sociĂ©tĂ© Moulinsart assigna alors lâartiste en 2017, au motif que ses Ćuvres mettant en scĂšne Tintin contrevenaient au droit dâauteur patrimonial dont la sociĂ©tĂ© Moulinsart est titulaire et quâelles portaient en outre atteinte au droit moral exercĂ© par la fille dâHergĂ©, qui demandait Ă ce titre une somme symbolique dâun euro. La sociĂ©tĂ© Moulinsart sollicita lâinterdiction de reproduction, de reprĂ©sentation, dâadaptation et dâexploitation des personnages créés par HergĂ©, sous astreinte de euros par infraction, et demanda en outre la destruction des toutes les Ćuvres sous astreinte. Le caractĂšre de Tintin est protĂ©gĂ© par le droit dâauteur Le tribunal judiciaire de Rennes souligna dans son jugement du 10 mai dernier TJ Rennes, 10 mai 2021, n° 17/04478, que les personnages illustrant les bandes-dessinĂ©es peuvent ĂȘtre regardĂ©s en eux-mĂȘmes comme des Ćuvres protĂ©gĂ©es distinctes de lâĆuvre originelle ». Le dĂ©fendeur a bien repris des Ă©lĂ©ments du personnage de Tintin, tel le personnage de Tintin lutin, garçon roux au visage ovale, avec une houppette et porteur dâun pantalon de golfe », qui sont reproduits dans les mashups, mais les personnages sont clairement attribuĂ©s Ă lâĆuvre dâHergĂ© » par le dĂ©fendeur et par tout public nĂ©cessairement baignĂ© dans cet univers créé par HergĂ© ». Le tribunal rappela que Tintin est connu dans le monde entier, que les albums dâHergĂ© ont Ă©tĂ© vendus Ă 230 millions dâexemplaires, citant le magazine LâExpress selon lequel Tintin est aussi connu que JĂ©sus Christ et les Beatles rĂ©unis». Le tribunal conclut que les personnages créés par HergĂ© sont originaux et protĂ©gĂ©s par le droit dâauteur. Le caractĂšre de Tintin créé par le dĂ©fendeur est Ă©galement protĂ©gĂ© par le droit dâauteur Bien quâil soit suffisamment Ă©tabli, selon le tribunal judiciaire, que le personnage créé par le dĂ©fendeur est inspirĂ© de lâĆuvre dâHergĂ©, le dĂ©fendeur a usĂ© de son propre gĂ©nie crĂ©atif » pour faire de Tintin un homme adulte, distinct du Tintin créé par HergĂ©, et qui constitue un personnage original en ce quâil est rattachĂ© Ă son auteur dont lâĆuvre est caractĂ©risĂ©e par la ligne claire ». Lâexception de parodie Le dĂ©fendeur ne contestait pas, du reste, sâĂȘtre inspirĂ© et avoir reproduit le personnage sans autorisation de la sociĂ©tĂ© Moulinsart, mais invoqua lâexception de parodie en dĂ©fense. Lâarticle de la Directive 2001/29 du 22 mai 2001 Directive SociĂ©tĂ© de lâinformation » donne aux Ătats membres la facultĂ© de prĂ©voir des exceptions au droits dâauteur, dont la parodie. En France, lâarticle 4° du Code de la propriĂ©tĂ© intellectuelle dispose que lâauteur dâune Ćuvre ne peut interdire la parodie, le pastiche et la caricature, compte tenu des lois du genre ». Le tribunal judiciaire rappela que lâexception de parodie garantit la libertĂ© dâexpression des artistes, et que ce principe a valeur constitutionnelle. Le juge doit vĂ©rifier quâil existe un juste Ă©quilibre entre la libertĂ© dâexpression de lâartiste et les droits de lâauteur dont les Ćuvres originales ont inspirĂ© le parodiste. La parodie doit permettre lâidentification immĂ©diate de lâĆuvre parodiĂ©e La Cour de Justice de lâUnion EuropĂ©enne avait dĂ©fini, dans son arrĂȘt Deckmyn c. Vandersteen, C-201/13, la parodie comme ayant ⊠pour caractĂ©ristiques essentielles, dâune part, dâĂ©voquer une Ćuvre existante, tout en prĂ©sentant des diffĂ©rences perceptibles par rapport Ă celle-ci, et, dâautre part, de constituer une manifestation dâhumour ou une raillerie ». Le pastiche se distingue de la caricature, selon la jurisprudence de la Cour de cassation, en ce quâ il est dans les lois du genre de [la caricature], qui se distingue en cela du pastiche, de permettre lâidentification immĂ©diate de lâĆuvre parodiĂ©e » Cass. Civ 1Ăšre, 12 janvier 1988, La parodie doit permettre lâidentification immĂ©diate de lâĆuvre parodiĂ©e. Selon le tribunal judiciaire, tel est manifestement le cas en lâespĂšce en ce que les personnages se rattachant aux albums dâHergĂ© et reproduits dans les travaux [du dĂ©fendeur] sâidentifient sans peine ». Le tribunal judiciaire nota que le dĂ©fendeur signe ses Ćuvres, de sorte que lâobservateur mĂȘme trĂšs moyennement attentif ne peut se mĂ©prendre lorsquâil regarde un travail [du dĂ©fendeur] sur lâauteur de la peinture ou de la reproduction de cette peinture ». Selon le tribunal, le premier regard du spectateur porte sur un ensemble Ă©voquant lâĆuvre dâHopper, oĂč apparait Tintin, ce qui Ă©tablit une distanciation suffisante » avec lâĆuvre DâHergĂ©, qui ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme dominante ». Le tribunal judiciaire souligne en outre que le support de lâĆuvre parodique, un tableau acrylique, est diffĂ©rent de la bande dessinĂ©e. La composition des Ćuvres parodiques Ă©voque certes lâĆuvre dâHergĂ©, mais Ă©galement celle dâEdward Hopper, qui est assez diffĂ©rente de celle dâHergĂ© ». En effet, le dĂ©fendeur prĂ©sente Tintin dans des situations oĂč il nâavait pas Ă©tĂ© placĂ© par HergĂ© situations Ă©rotiques ou du moins amoureuses, assis hĂ©bĂ©tĂ© au bord dâune voie ferrĂ©e, le front ensanglantĂ©, sans que ces reprĂ©sentations dĂ©nigrent ou avilissent lâĆuvre dâHergĂ©, puisquâelles nâont pas de caractĂšre pornographique. Les personnages ainsi pastichĂ©s se trouvent dans des situations qui leurs sont habituellement inconnues et oĂč ils apparaissent visiblement dĂ©placĂ©s ». Parodie et humour La parodie a Ă©galement un Ă©lĂ©ment moral, lâhumour ou la raillerie, et il faut pour cette exception soit Ă©tablie que lâauteur de la parodie ait eu une intention humoristique. Le tribunal judiciaire cite plusieurs articles de presse qui avait notĂ© le caractĂšre humoristique des Ćuvres parodique et cette intention humoristique est Ă©galement ressentie par le tribunal qui constate que lâĆuvre austĂšre dâHergĂ© [est] rĂ©interprĂ©tĂ©e dans un sens plus animĂ©, plus vivant par lâinclusion de personnages et de vĂ©hicules notamment issus de lâĆuvre dâEdward Hopper qui viennent y vivre une relation sans doute teintĂ©e dâaffection et dâattirance sexuelle ». Le tribunal note en outre que lâincongruitĂ© de la situation au regard de la sobriĂ©tĂ© sinon la tristesse habituelle des Ćuvres dâHervĂ© » est humoristique, ainsi que lâinclusion de personnages fĂ©minins, alors que lâunivers de Tintin nâen comporte que trĂšs peu, et toutes peu sĂ©duisantes, de la Castafiore Ă sa femme de chambre Irma. Edward Hopper et non HergĂ© comme source dâinspiration Le tribunal nota Ă©galement que les titres des Ćuvres parodiques Ă©voquent les tableaux dâEdward Hopper dont ils sâinspirent, tel Rupture Ă Cap Cop, qui Ă©voque Cape Cod Evening, oĂč Milou remplace le Border Collie, Tintin lâhomme assis au seuil de sa maison typique de la Nouvelle Angleterre, et une jeune femme en tailleur bleu cintrĂ© remplace la femme entre deux Ăąges quâavait peint Hopper. Le tribunal estima ainsi quâil nây avait aucun risque de confusion, et que la premiĂšre source dâinspiration [du dĂ©fendeur] est celle du peintre amĂ©ricain. » Il conclut que lâinspiration artistique tient toujours compte des Ćuvres prĂ©cĂ©dentes, avec parfois des imitations, des reproductions, lesquelles ne peuvent ĂȘtre interdites par principe, au cas dâespĂšce les citations sont claires, le risque de confusion est nul, lâexception de parodie est parfaitement recevable et fondĂ©e » et dĂ©bouta les demandeurs de leurs demandes. Dans une affaire similaire, Ă propos de courts romans formant la collection des aventures de Saint-Tin et de son ami Lou », la Cour dâAppel de Paris avait confirmĂ© en fĂ©vrier 2011 une dĂ©cision du TGI de Paris qui avait a accueilli lâexception de parodie et rejetĂ© lâaction en contrefaçon formĂ©e par la sociĂ©tĂ© Moulinsart et la fille dâHergĂ© CA Paris, PĂŽle 5, 2Ăšme ch., 18 fĂ©vrier 2011. La trame des romans Ă©tait similaire Ă celle des albums de Tintin, mais uniquement en ce que Saint-Tin combattait le crime aux quatre coins du monde en compagnie de ses amis. Leurs prologues, Ă©pilogues et intrigues diffĂ©raient des albums de Tintin et ainsi, tout en se nourrissant de lâĆuvre dâHergĂ©, [ces romans] sav[aient] sâen distancier suffisamment pour Ă©viter tout risque de confusion, ne serait-ce que par la forme romanesque adoptĂ©e et les intrigues originales quâils dĂ©crivent ». Les romans Ă©taient parodiques puisque leurs titres Le Crado pince fort, Le vol des 714 porcineys⊠et ainsi le propos parodique [Ă©tait] dâemblĂ©e perçu Ă la lecture du titre et Ă la vue des couverture, tous deux renseignant immĂ©diatement sur la volontĂ© des auteurs de travestir et de dĂ©tourner les images avec le dessein de faire rire », dâautant plus que les romans recouraient Ă de nombreux calembours et jeux de mots. Voir Ă©galement ce billet Ă©crit sur ce blog en 2013 sur un autre cas encore dâune parodie de Tintin. Image is courtesy of Flickr user Judith Doyle under a CC BY-ND license.
EdwardHopper, Maison, vue de cĂŽtĂ©, 1931, Aquarelle sur papier, 50. 8Ă71. 2 cm, Madrid, MusĂ©e Thyssen-Bornemisza Dans ce tableau, tout oppose l'espace de la maison et celui des rails: opposition des lignes verticales de la maison et, celles, horizontales des rails mais aussi opposition des tonalitĂ©s entre les couleurs froides utilisĂ©es pour la maison et le ciel et les
"Shirley Visions Of Reality" a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par gustav Deutsch. Sortie en salle le 17 septembre 2014. STEPHANIE CUMMING/SHIRLEY CHRISTOPH BACH/STEPHEN Un hommage aÌ la peinture dâEdward Hopper et aÌ la vie quotidienne ameÌricaine des anneÌes 1930 aux anneÌes 1960, avec la mise en scĂšne de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de lâeÌpoque aÌ travers le regard du personnage feÌminin, Shirley. Lourd dĂ©fi que s'est lancĂ© Gustav Deutsch en voulant retranscrire - sur l'Ă©cran noir - le 3Ăšme et le 7Ăšme Art la peinture et le cinĂ©ma. Le choix du peintre Edward Hopper n'est pas anodin, l'oeuvre de ce dernier ayant servi de REFERENCE Ă des rĂ©alisateurs de renom que je vais dĂ©velopper dans la mini-bio de l'artiste/peintre. Cette approche particuliĂšre a laissĂ© un nombre de cinĂ©philes hermĂ©tiques face Ă cette expĂ©rience filmique atypique, d'autres dont moi ont apprĂ©ciĂ© un rare moment artistique/cinĂ©matographique, mĂȘlant l'onirisme et la revisitant le thĂšme du "tableau vivant", Deutsch dĂ©livre le parcours d'une femme reprĂ©sentation de l'Ă©pouse de Edward Hopper son modĂšle unique sur treize oeuvres picturales du cĂ©lĂšbre peintre. En rĂ©sonance Off, la voix de Shirley/StĂ©phanie Cumming nous guide au fil de ses pensĂ©es et de son propre parcours sur fond d'une AmĂ©rique des annĂ©es 30 aux annĂ©es 60. Au regard de l'entreprise de Hopper, je pensais qu'il Ă©tait impossible de matĂ©rialiser l'essence mĂȘme de ses toiles les couleurs, l'espace temps extĂ©rieur et intĂ©rieur matĂ©rialisĂ© par une porte, une fenĂȘtre, une piĂšce.... jouant en contraste avec la lumiĂšre PREDOMINANTE. Mais la mise en scĂšne du cinĂ©aste nous invite Ă poser un regard complĂ©mentaire. Peintre intemporel, Edward Hopper avait le dĂ©sir de dĂ©peindre, d'immortaliser des gestes de la vie quotidienne, visant essentiellement l'AmĂ©rique de la classe moyenne la nostalgie, la solitude, l'ennui puis l'effet d'aliĂ©nation sublimant ces rituels rĂ©pĂ©titifs. Le cinĂ©aste Autrichien lui rend un bel hommage. Les jeux des ombres et lumiĂšres en apposition aux couleurs intenses de chaque toile saisissent le spectateur tout comme l'interprĂ©tation de StĂ©phanie Cumming que je dĂ©couvre, Ă©pousant une silhouette "suave" mais aussi froide, Ă l'image de la reprĂ©sentation de JosĂ©phine Nivison, la femme de Edward Hopper. Chaque plan du long-mĂ©trage se veut mĂ©ticuleux pour reconstituer la palette de pigments, la profondeur des cadrages et les effets d'Ă©clairages des toiles du peintre amĂ©ricain. Outre, la recomposition esthĂ©tique des oeuvres picturales, le contexte social et politique d'un pays aux prises avec la Grande DĂ©pression convoque la double vision Deutsch/ vous soyez fĂ©rus d'arts plastiques ou pas, "Shirley/Visions of Reality" - de par sa noble dĂ©marche - permet de dĂ©couvrir l'univers d'un des plus grands peintres contemporains. En optant pour un ton personnel, tout en respectant le ressenti de Edward Hopper, le directeur autrichien invite le cinĂ©phile dans une CONTEMPLATION rĂ©elle/fantasmagorique. Je ne peux que saluer l'audace de Gustav Deutsch dans son dĂ©sir d'invoquer notre intellect, notre sensibilitĂ© artistique puis notre amour pour le 7Ăšme Art Treize toiles "filmiques" en mouvements oĂč les dĂ©tails d'une vie "aliĂ©nĂ©e" d'un monde en permutation !!!! GUSTAV DEUTSCH EDWARD HOPPER/LE PEINTRE NATURALISTE QUI AIMAIT AUSSI LA LITTERATURE Le seul nom de Hopper convoque les appellations dont l'ennui, la solitude. Au travers des toiles de cet artiste naturaliste se cachent un univers clos, une AmĂ©rique profonde du milieu du XXe siĂšcle en proie avec son quotidien confrontation nature/sociĂ©tĂ© moderne. La nostalgie et la banalitĂ© de vies ordinaires demeurent "le maĂźtre mot" de ses tableaux, en regard d'un pays/tĂ©moin de ses futures Ă©volutions "Le peintre de l'AmĂ©rique silencieuse", Edward Hopper est nĂ© en 1882 Ă Nyack dans l'Etat de New York, au coeur d'une famille modeste de commerçants en mercerie. AprĂšs un parcours classique scolaire, le jeune homme se prĂ©pare au mĂ©tier d'illustrateur. Au sein de la New York School of Art en 1900, un de ses professeurs lui enseigne Ă personnifier des scĂšnes rĂ©alistes de la vie urbaine. Pour parfaire son "pinceau", Hooper part vivre Ă Paris et visite Ă l'occasion d'autres pays europĂ©ens de 1906 Ă 1910. Grand admirateur de l'impressionnisme, il prend comme rĂ©fĂ©rence des peintres comme Sisley, Pissaro et Renoir mais s'intĂ©resse aussi Ă Manet, Van Gogh, Degas entre autre...et tombe sous le charme de la littĂ©rature française, lisant les textes dans leurs versions originelles pour la petite histoire il rĂ©citait du Verlaine et admirant des Ă©crivains tels Emile Zola, Victor Hugo... Il rentre, dĂ©finitivement, Ă New York en 1908 oĂč il travaille comme illustrateur, dessinateur mĂ©tier qu'il n'apprĂ©cie pas. Il peint trĂšs peu Ă cette Ă©poque mais participe Ă des expositions. Sa premiĂšre toile vendue, Hooper se fait connaĂźtre par des critiques d'Art. Son activitĂ© artistique prend de l'ampleur dans l'entre-deux-guerres. Il rencontre le succĂšs lors de son exposition personnelle en 1920. De son mariage en 1942 malheureux avec une artiste peintre - JosĂ©phine Nivison - jalouse au caractĂšre impĂ©tueux et peu enclin Ă la rĂȘverie, cette derniĂšre reste son unique inspiration fĂ©minine image d'un corps impassible ! MORNING SUN/HUILE SUR TOILE 1952 - REPRESENTATION DE LA FEMME DE EDWARD HOPPER JOSEPHINE NIVISON En 1925, Hooper achĂšve l'une de ses toiles devenue SON OEUVRE MAJEURE La maison au bord de la voie ferrĂ©e The house by the Railroad. le cinĂ©aste Alfred Hitchcock s'inspirera de cette toile pour sa cĂ©lĂšbre demeure dans "Psychose" 1960. LA MAISON AU BORD DE LA VOIE FERREE/HUILE SUR TOILE 1925 - PSYCHOSE FILM D'ALFRED HITCHCOCK 1960 En 1933, une premiĂšre rĂ©trospective honore l'oeuvre de Edward Hopper au Museum of Modern Art de New York. En 1953, il reçoit le titre de "Doctor of Fine Arts" de l'Art Institut of Chicago. Le cĂ©lĂšbre artiste/peintre meurt en 1967 dans son atelier Ă New York. Sa femme dĂ©cĂšde dix mois plus tard et lĂšgue son oeuvre au Whitney Museum of American je l'ai mentionnĂ© plus haut, Edward Hopper a largement influencĂ© le 7Ăšme Art. Ses oeuvres ont servis de MODELE Ă des rĂ©alisateurs comme Hitchcock Pas de Printemps pour Marnie, FenĂȘtre sur cour, Psychose mais aussi David Lynch, Terrence Malick, Tim Burton, les frĂšres Coen ou Woddy Allen... pour ne citer qu'eux. Le milieu de la photographie s'est elle aussi intĂ©ressĂ©e aux oeuvres picturales de Hopper. Pour ceux et celles qui viennent rĂ©guliĂšrement sur le blog, j'ai dĂ©jĂ illustrĂ© mon notre, avec Bond humble entreprise de quelques huiles de ce peintre que j'affectionne l'un de mes prĂ©fĂ©rĂ©s. Comme l'ont soulignĂ© des spĂ©cialistes en la matiĂšre, il se dĂ©gage de l'exĂ©cution artistique de Hopper une tension, une exclusion, des silences, des chimĂšres... et surtout une dĂ©solation, un abandon qui m'ont profondĂ©ment Ă©mue. Au travers de ses reprĂ©sentations picturales, la ville tout comme l'humain le couple semblent dĂ©sincarnĂ©s, empesĂ©s dans un calme oppressant oĂč l'impression d'ennui prĂ©domine mais pas seulement. L'attente, elle aussi, transparaĂźt de scĂšnes Ă©pisodiques, cette derniĂšre devient menaçante. David Lynch a dĂ©clarĂ© " On a toujours l'impression que quelque chose de terrible vient de se passer ou va arriver". Je ne peux que le rejoindre ! cette Ă©trange sensation ne nous quitte pas, tout comme la dĂ©rĂ©liction obsession de Hopper ?? retranscrite dans des lieux tels les restaurants, les habitations, les théùtres, des paysages dĂ©sertĂ©s, une fenĂȘtre.... Edward Hopper - durant sa vie - s'est passionnĂ© pour la littĂ©rature, la psychanalyse Freud et Jung Ă©tant SES rĂ©fĂ©rences, le cinĂ©ma, la peinture des plus grands... mais aussi l'architecture. Ses multiples passions/inspirations demeurent le fil conducteur de son OEUVRE. Tel un livre ou un film que l'on parcourt, LA PROJECTION de Hopper se matĂ©rialise pour prendre corps instantanĂ© photographique "pictural" d'une vie quotidienne amĂ©ricaine oĂč les afflictions d'hommes et femmes, traduisant leur amertume face au temps qui tente Ă disparaĂźtre mais que l'on ne peut retenir !!!!WikipĂ©dia, portrait de Edward Hooper, l'OBS " Edward Hopper, l'homme qui aimait les livres", le figaro "Edward Hopper oĂč l'envers du dĂ©cor", Edward Hopper en cinq tableaux choisis FENETRES LA NUIT/HUILE SUR TOILE 1928 - FENETRE SUR COUR D'ALFRED HITCHCOCK 1954 BUREAU LA NUIT/HUILE SUR TOILE 1940 - PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE D'ALFRED HITCHCOCK 1964 SHIRLEY/VISIONS OF REALITY - VERSION BLU RAYBONUS - Entretien du rĂ©alisateur. Entretiens avec des spĂ©cialistes de Hopper instructif et intĂ©ressant pour mieux assimiler l'univers du peintre. Galerie photos. Affiches. EDWARD HOPPER/AUTO-PORTRAIT 1930 "Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre."
Envente sur 1stDibs - « The Family House at Nyack » (La maison de famille à Nyack), Edward Hopper, Childhood Home, American Modernism, Paper,
LĆil d'Edward Hopper s'est portĂ© sur le changement de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine au cours de la premiĂšre partie du 20Ăšme siĂšcle. Le Grand Palais prĂ©sente, aujourd'hui, une rĂ©trospective inĂ©dite en France et consacrĂ©e Ă lâĆuvre d'Edward Hopper. Elle sera visible jusqu'au 28 janvier 2013, l'occasion de dĂ©couvrir enfin les cĂ©lĂšbres tableaux autrement qu'en posters.
uHIH. 53 165 113 90 492 121 491 196 494
edward hopper maison au bord de la voie ferrée