Aujourd’hui, c’est Jean-Francis Gigante, vice-président du Club Ferguson France et ami de la Boutique du Tracteur qui s’est prêté à l’exercice de nous témoigner sa passion pour les tracteurs anciens. Nous le remercions très sincèrement d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Jean-Francis, 73 ans, originaire du Tarn et Garonne et mécanicien agricole retraité. Mon amour pour les machines agricoles a commencé très tôt, à l’âge de 15 ans lorsque j’ai commencé mon apprentissage pour devenir mécanicien. J’ai exercé ce métier jusqu’à ma retraite y compris lorsque j’ai fait mon service militaire où j’ai obtenu mon diplôme de mécanique. J’ai ensuite travaillé dans une concession Massey Ferguson à Montauban puis dans plusieurs entreprises des alentours avant de prendre ma retraite en 2002. Pouvez-vous nous parler de votre passion pour les tracteurs anciens ? C’est lorsque j’ai pris ma retraite en 2002 que j’ai commencé à restaurer des tracteurs. Je possède aujourd’hui 5 tracteurs Massey Ferguson un TEA20, trois MF35 et 1 FF30DS. J’ai actuellement restauré 2 d’entre eux un MF35 et un Ferguson FF30DS que je suis fier d’exposer lors des manifestations de la région. A ce propos, mon FF30DS a récemment gagné le concours de la meilleure restauration au rassemblement de Saint-Aureil les 6 et 7 Août derniers. Le FF30DS date de 1958 et le MF35 de 1959. Mon petit préféré est le MF35 parce qu’il a fait carrière en même temps que moi puisque j’ai moi aussi commencé à travailler en 1959. La restauration du FF30DS m’a demandé près de 300h de travail et le MF35 quant à lui en comptabilise 400h, je l’avais récupéré en épave, il m’a demandé beaucoup de travail. Aujourd’hui, ces tracteurs me servent essentiellement pour faire des randonnées et participer aux expositions et divers concours de la région. Pour en savoir plus sur le FF30DS, retrouver notre article Le FF30DS, tracteur emblématique de Massey Ferguson » Vous faites partie du Club Ferguson France, qu’est-ce-qui vous motive à oeuvrer pour la sauvegarde des tracteurs anciens ? Le Club Ferguson a été créé à Caussade en 2003 par Jean Soulier et a commencé son activité en 2004. Je l’ai rejoint dans un premier temps en tant qu’adhérent puis je suis devenu responsable de secteur Sud Ouest. Mes principales missions étaient de me servir de mon expertise en mécanique agricole pour renseigner les adhérents en matière de restauration mais aussi de recruter de nouveaux adhérents. Je suis ensuite plus récemment devenu Vice Président et j’ai maintenant également la responsabilité de valoriser la marque Massey Ferguson lors des manifestations. Le club compte actuellement plus de 650 adhérents dans la France entière. Il faut savoir qu’adhérer au club est avantageux lorsqu’on est collectionneur nous proposons des conseils personnalisés et les adhérents peuvent bénéficier de pièces et de documentation à des tarifs préférentiels. Nous organisons également chaque année une visite de l’usine Massey Ferguson à Beauvais ainsi que des visites de musées en rapport avec le machinisme agricole. Un grand merci à Jean-Francis qui accepté de nous accorder cet interview pour partager sa passion avec vous. Vous avez également envie de partager votre passion et votre collection avec nous ? Contactez-nous par email à l’adresse lucie En savoir plus sur le Club Ferguson Et adhérer au club en remplissant le formulaire d’adhésion
1. VA T'Ô Va t'ô, va t'ô? va t'ô? va t'ô? Mais oui, ça va, tout le monde est là ? on peut y aller? Salut à toi le cul salé, frère de la côte Salut à toi le cul sucré, frère de la vigne Ca va jharper aux quatre coins de la Saintonge Soyez les bienvenus sur le nouvel album des Binuchards Va t'ô, va t'ô? va t'ô? va t'ô? Allez, allez, on oublie tous les emmerdements, Y'a de la Bercloise bien fraiche au bar Une pour la soif, une pour le plaisir, une pour l'ivresse, On va vous faire du rock agricole, c'est pas du bonheur ça? Alors, chantez, buvez, dansez, embrassez vous!!! 2. LES ANGLAIS Y s'ront bientôt prés d'un million, à racheter toutes nos vieilles maisons Y d'vont être malheureux chez eux, les anglais qu'arrivant chez nous, Y z'avont fait monter les prix, des hangars et des écuries, Les drôles pouvont plus s'installer, y v'lont tout acheter les anglais. Les anglais sont rendus chez nous ! Mais comme Jeanne d'Arc à Domrémy, un jour une voie m'a dit "Binuche, Binuche, mon ami, chasse donc les anglais du pays" Et j'ai pris ma voiture Ligier, je suis monté à l'Elysée, Afin qui m'dounnant une armée, y z'avont voulu m'enfermer. Les anglais sont rendus chez nous ! Lorsque je suis rentré chez moi, y'avait deux anglais sous mon toit, La patronne qu'avait tout compris, l'avait vendu trois fois son prix, Une maison pleine de courant d'air, pleine de termites et sans waters, Y z'avont voulu boire du thé, je leur ai donné mon vin peuté. Les anglais sont rendus chez nous ! Y sont devenus fous ces anglais, y rachetant nos tés à gorets, Mais ô fait le bonheur des notaires, mais pleurer la reine d'Angleterre, J'avons acheté une belle maison, j'avons bouffé tout notre pognon, J'l'avons payé trois fois son prix, les anglais nous auront tout pris. Les anglais sont rendus chez nous ! 3. LE VIEUX CARRELET C'est un bon vieux carrelet, une vieille carcasse, Une cabanne en bois montée sur des échasses, Cent fois rafistolé, repeint et rapiécé, C'est un bon vieux carrelet qui attend la marée, le vieux carrelet. Monté sur pilotis, une frêle guinguette, Qui attire le regard du peintre qui s'arrête Pour croquer sa silhouette avec son chevalet, Le décor est planté au rocher du carrelet, le vieux carrelet. Parfois, il y a un homme au bout de la passerelle, Qui remonte le filet tournant la manivelle, De sa longue épuisette, il attrape les mulets, Qui frétillent au soleil dans le fond du carrelet, le vieux carrelet. Et la mouette attendra le départ du pêcheur, Pour venir se poser au balcon tout à l'heure, Battu par tous les vents, délavé par le temps, Il craque bien souvent mais résiste pourtant, le vieux carrelet. C'est au soleil couchant qu'il est le plus joli, Quand son ombre sur l'eau ondule au clapotis, Qu'un vol de goélands dans le ciel flamboyant, Le salue d'un coup d'ailes tout en s'éloignant, le vieux carrelet. Quand la mer déchainée lui cassera les pattes, Le fils du pêcheur viendra en toute hâte, A chaque marée basse, le remettre sur pied, Pour que l'on voit toujours chez nous, les vieux carrelets. 4. LES PETITES CULOTTES Quoi de plus joli en ouvrant sa porte, Que d'apercevoir les petites culottes Sur le fil à linge de ma voisinne, Dans le vent qui flottent et qui se dessinent... Elles sont rouges et noires, blanches en dentelles, Et tous les matin, c'est un arc-en-ciel, Au fond du jardin, il y a du Gauguin, Sur les petites culottes dont j'ai le béguin. Quand je vois les rouges et les noires qui sèchent, Je sais qu'elle aura la blanche sur les fesses, Je jure sur la tête de mon voisin george, Qu'elle ne porte jamais de soutient-gorge. Or, un beau matin, ouvrant mes volets, Les petites culottes s'étaient envolées, Il est culotté, celui qu'a volé Les petites culottes, il faut l'épingler. Je filais d'un bond à la lingerie fine, Pour les remplacer les culottes de ma voisinne, De peur qu'elle n'achète, mon dieu, un sèche-linge, Mais elle m'a surpris, sous son fil à linge. Elle m'a dit "Monsieur, vous avez du gôut, Ma foi, je ferais bien ma vie avec vous, Mais quoi de plus vilain, tirant mon verrou, Que d'apercevoir vos slips kangourou". 5. UNE VIE Un jour, on vient au monde, tout ridé, tout fripé, On fait des grands sourires et tout le monde vous sourit, Pendant 10 ans c'est bon, on s'occupe bien de nous, On est loin de penser qu'un jour bien malgré nous, On va vieillir, on va grossir et puis nos cheveux qui vont blanchir. Et puis le temps d'user trois vélos, une mobylette, On arrive à vingt ans et on veut tout casser. Faut choisir un métier, pas rester sans rien faire, On fait rarement celui qu'on aurait voulu faire, Mais à vingt ans, vous vous rappelez ? Jamais on vieillira, jamais on grossira, jamais on blanchira. Trente ans, c'est le bel âge pour faire un mariage, On s'aime tout plein d'amour, et on sème des enfants, Le travail, la marmaille, qui prend tout notre temps, Et pendant ce temps là , va t'on vieillir? va t'on grossir? Et nos cheveux vont-ils blanchie ? Et puis à quarante ans, par ennui, par faiblesse, Madame prend un amant, monsieur une maîtresse, A t-on besoin de changement? une autre paire de fesses? On cache soigneusement son premier cheveu blanc, On vieillit, on grossit... nos cheveux sont noirs et blancs. A cinquante ans, ça y est, faut porter des lunettes, On a la vue qui baisse, et puis le reste avec, On va devenir grand-père, on l'aurai jamais cru, On est devenu gourmand, des sauces et du vin blanc, On vieillit, on grossit et nos cheveux qui deviennent blancs. A soixante ans, super, bientôt la retraite, bientôt l'arthrite, bientôt l'arthrose, On va en profiter, on va se reposer, On attend les enfants qui viennent pas trop souvent, Ils passent de temps en temps, ils passent en coup de vent, Juste le temps de nous laisser la garde des petits enfants, Qui tapent sur notre gros ventre et tirent sur nos cheveux blancs. Mais à soixante-dix ans, on est encore vaillant non? Même s'il nous reste plus que trois cheveux sur la tête, Ne venez pas nous parler de la maison de retraite, Mais malgré les régimes et les médicaments, On voit bien qu'on vieillit... té... On a quatre-vingt ans... Alors après, à force de vieillir, de grossir, de blanchir, Un jour, hop? on repart du monde, tout ridé, tout fripé, Alors souhaitons simplement de laisser un bon souvenir, Dans le coeur de ceux qui restent et de ceux qui vont venir. Et de ceux qui vont venir. 6. LA REVANCHE Aux indiens d'Amérique, aux africains d'Afrique, Au dernier des guerriers, dernier des négriers, Aux noirs arrachés de la Côte d'Ivoire, Aux rouges massacrés sur leur territoire. Allez danse, danse rouge Chante, chante noir Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches, De Harlem aux tambours du Bronx. La case de l'oncle Tom, le tipi des Apaches, Dans les réserves des hommes qui ne sont pas des lâches, La blessure est profonde, coule encore dans les veines, Le trop plein de leur peine, le sang du bois d'ébenne. Allez danse, danse rouge Chante, chante noir Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches, De Harlem aux tambours du Bronx. Aux indiens d'Amérique, aux africains d'Afrique, Au dernier des guerriers, dernier des négriers, Aux noirs arrachés de la Côte d'Ivoire, Aux rouges massacrés sur leur territoire. Allez danse, danse rouge Chante, chante noir Les Cheyennes, les Sioux, et les Commanches, De Harlem aux tambours du Bronx. 7. LES TOURS DE LA ROCHELLE Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles, Sur un navire en bois de chêne, un trois mats plein de toiles, J'ai mis dans mon sac un briquet, du tabac à chiquer, Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles. Adieu les filles de La Rochelle, ne pleure pas la belle, Je n'embarque pas pour Cayenne, n'enfonce pas ma peine, Adieu les filles de La Pallice, quartier de St Maurice, Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles. Adieu les gars de La Rochelle, je pars comme matelot, Faisons le tour des caboulots, buvons à pleins goulots, Nous dormirons ayant bien bu, sur le quai du Gabut, Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles. Adieu les rues de La Rochelle, où j'ai trainé la semelle, Tirant ma charette à bretelles, mes sardines et mon sel, Je veux partir la tête au vent, sur le gaillard avant, Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles. Adieu le port de La Rochelle, et tes mâts de misaine, Adieu la tour St Nicolas, la lanterne et la chaîne, J'ai trop vu de bateaux partir, de marins revenir, Adieu, les tours de La Rochelle, demain je mets les voiles. Adieu la ville de La Rochelle, il est temps d'embarquer, La grosse horloge sonne le rappel, piquons sur l'île de Ré, En doublant la pointe des baleines, on aperçoit à peine, Au loin les tours de La Rochelle, nous avons mis les voiles, Au loin les tours de La Rochelle, nous avons mis les voiles. 8. LE MORT D'EAU La mer à marée basse et l'odeur de vase, Les bateaux sur le flanc qui semblent des épaves, Tous les crabes sont cachés au frais sous les rochers, Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau. Au bar de la marine on joue à la belote, En buvant du vin blanc, on attendra la flotte, On fume et puis on gueule,on refais les niveaux, Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau. Et quand il a fini de repeindre son bateau, Que peut faire un marin quand il n'y a plus d'eau, Il ira sur le port y jeter son mégot, Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau. Quand la mer trop longtemps, trop loin se déshabille Le pêcheur mécontent raccroche la godille, Au bar de la chaloupe, il attendra la soupe, Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau. Les carrelets déssechés pleurent en languissant, Et seul, les oiseaux rejoindront l'océan, Les cabanes sont vides comme une huître sans eau, Marins et matelots, au sec, c'est le mort d'eau. Mais voilà qu'un matin, les bateaux se relèvent, C'est la mer qui revient les vagues sur la grève, Apportant le poisson, l'espoir et le boulot, Marins et matelots, allez, c'est la fin du mort d'eau. 9. LA BELLE-MERE Pouquoi dit-on que les belles-mères, Avont mauvaise réputation La mienne c'est sur, elle porte le flambeau, Un de ces jours, je vais lui faire la peau. [Refrain] Ah mais fant d'la mère, Ah mais comment faire, Pour se débarrasser de la belle-mère. Touts les matin, elle apporte le journal, Alors là , ô l'est infernal, La goule lui ferme pas mé qu'un cul de cane, J'm'en va l'étrangler cette vieille carne. Je l'ai emmené au beau mitan de la passe aux boeufs, Par une marée de cent vingt deux, Elle est revenue comme un cheun à la nage, Avec 3 kilos de coquillages. J'lui ai fait faire du saut à l'élastique, En me disant le coeur va lacher, Elle a trouvé ça tellement fantastique, Trois fois qu'elle a recommencé. Même le beau-père qui a du sentiment, M'a dit "ô l'est pire que d'ô chiendent", Je lui ai fait boire toutes sortes de poison, Elle a résisté au désherbant. Avec ma femme, on est en dépression, forcement La belle-mère a une bonne tension, j't'en réponds, A fera centenaire, elle a envisagé que la prenions en viager. 10. LE BRONZAGE AGRICOLE Pour le wee-kend de la Pentecôte, je suis allé à la grande côte, Me faire grâler de la tête aux pieds. Fini le bronzage agricole, d'après qu'à la pointe espagnole, On se fait bronzer les roubignoles. Je m'étais jamais mis tout nu, comme ça devant des inconnus, Y'en avait des plus moches que moi, Et c'est ce qui m'a encouragé, alors je me suis déshabillé, Et je suis allé me baigné. Comme je savais pas bien nager, j'avais ma chambre à air gonflée, Celle du tracteur qu'était usée. Mais le courant m'a emporté, c'est un beau blond qui m'a sauvé, Une grande folle en planche à voile. Elle m'a dit "Surtout n'ai pas peur, je marche à voile et à vapeur Tu me fais de l'effet, j'allons surfer". Vous parlez si j'avais bonne mine, à poil à faire la pentomine, A me faire draguer par un gay. Y m'a montré la côte sauvage, en long, en large, et en travers, Pendant que je serrais les fesses. Il a fini par me laisser sur une plage qu'avait l'air privée, C'était le club Méditerranée. Mais quand y m'avant vu a poil, tout le monde est parti en courant Et pis moi, j'en ai fait autant. J'ai pris la poudre d'escampette, on entendait mes coucougnettes En train de jouer des castagnettes. Quand j'ai voulu me rhabiller, mes affaires avaient disparues, Mes clefs de voiture, j'étais toujours tout nu. J'ai fait du stop comme je pouvais, le pouce en l'air, les fesses à l'air, Une bonne soeur s'est arrêtée. Elle m'a emmené dans sa 2 chevaux, à l'abbaye des Sablonceaux, Y m'avant prêté une soutane. Je suis pas prêt d'aller me faire grâler les coucougnettes, les roubignoles, Et vive le bronzage agricole. 11. MA VIGNE C'est dans les vignes que je suis né, sous un cep de cabernet, Ma mère qui ne m'attendait pas, s'est allongé pour mettre bas, Mon père, en fier vigneron, au sécateur, coupa le cordon, C'est dans la hotte d'un vendangeur que j'ai passé mes premières heures. En attendant de prendre le sein, y m'avant donné d'ô raisin, Et comme le vin c'est du bon sang, y m'avant baptisé vincent, J'avais à peine l'âge de cinq ans quand j'ai fait mes premières vendanges, C'est dans les vignes que j'ai passé les plus belles années de mon enfance. J'ai appris à aimer la vigne, tous les cepages, les rouges, les blancs, Et je suis toujours resté digne de l'héritage de mes parents. C'est dans les vignes que j'ai trouvé ma femme en train de vendanger, C'est dans les vignes que j'avons fait tous nos drôle quand ô nous prenait. C'est ainsi que j'ai passé ma vie à faire du vin et de l'eau de vie, A renifler le cul des barriques, à dormir près des alambiques, A tailler, à tirer les bois, qu'ô mouille, qu'ô vente ou qu'ô fasse froid, A jharper du matin au soir, entre les fûts et le vieux pressoir. Quand je pourrais plus chausser ma vigne, quand je pourrais plus courber l'échine, Quand je pourrais plus porter de baquets, quand je pourrais plus vendanger, Avec des douelles de barriques, les drôles m'installeront une boutique, Et je vendrais aux baignassout's, du pineau au bord de la route. quand j'aurais bu mon dernier verre, quand je serais plus bon à rien faire, Je me trainerais sur la colline, j'irais m'allonger dans ma vigne, Sous le cep de cabernet, ce vieux souchot où je suis né, Je ferais de l'engrais à ma vigne,à ma vigne qui m'a tout donné, Je ferais de l'engrais à ma vigne,à ma vigne qui m'a tout donné. 12. LES VENTAS Quand j'étais jeune, on allait en Espagne, C'était le pays de Cocagne. C'était pas cher, on faisait bonne chère, Des tortillas et des tapas. On apprenait quelques mots d'espagnol, "Un basso de vino por favor". Avant de revenir en France, On achetait des souvenirs de vacances. [Refrain] Les bouteilles de Porto, les paquets d'Marlboro, Les boites de cigares, les bouteilles de Ricard. La 2 CV était pleine à craquer, De cigarettes, d'alcool détaxé. On dépassait le quota autorisè, Dessous les sièges y fallait tout planquer. Maman ouvrait un peu son chemisier, Pour endormir les douaniers. A la fontière, on était pas trés fière Car sous nos fesses on avait entassé Mais aujourd'hui, il n'y a plus de frontières Avec l'Europe, bonjour le prix des clopes, Heureusement il nous reste l'Espagne, Pour le tabac, l'apéro, on y gagne. Adios, adios les pesetas, Mais on va toujours aux ventas, Une fois par mois, pour se ravitailler, Chercher à boire et puis de quoi fumer. Les bouteilles de Porto, les paquets d'Marlboro, Les boites de cigares, les bouteilles de Ricard. Et puis du Martini et aussi du Whisky, Et puis le plein d'essence, pour revenir en France. 13. ELLE S'ENNUIE Quand il rentre du boulôt, il est un peu crevé, il s'asseoit. Et toujours sans dire un mot, il allume la télé, à peine s'il s'aperçoit, Que sa maison est rangée, que le repas est prêt, qu'il va pouvoir manger. Mais que c'est-il donc passé, après toutes ces années, quelque chose a cassé. Elle s'ennuie auprès de son mari. elle se souvient du début, la première rencontre, il avait un peu bu. Et du premier rendez-vous, l'amour qui rend fou, qui est plus fort que tout. Comme les autres, elle a pris le chemin de l'église, celui de la mairie. Comme les autres ele a dit "oui" pour la vie mais voilà qu'aujourd'hui. Elle s'ennuie auprès de son mari. Parfois elle se laisse aller aux caresses intimes au fond de sa baignoire, Elle rêve de prendre un amant comme le font ses copines, une nouvelle histoire. Mais il faut franchir le pas des liaisons dangereuses, amours interdits. Elle sait bien qu'il ne faut pas, mais tomber amoureuse, elle est prête aujourd'hui. Elle s'ennuie auprès de son mari. Et pour les milles raisons qui font que leurs destins étaient trop différents, Et pour les milles raisons qu'un beau matin elle quitte la maison, La voilà enfin seule, avec son enfant, qui réclame son père, lui qui n'a rien vu venir, Qui attend, qui espère, elle va bien revenir, elle va bien revenir, elle va bien revenir. Non elle s'enfuie, elle veut refaire sa vie, Non elle s'enfuie, elle veut refaire sa vie. 14. LA GUERRE DE L'EAU Il y a eu la guerre du feu, à l'époque du Cromagnon, Y a eu des guerres de religion, qu'ont fait couler beaucoup de sang, Il y a eu la guerre des boutons, qu'a rien à voir dans ma chanson, Maintenant, attention, attention, voici venir la guerre de l'eau. La guerre de l'eau c'est pour bientôtbis Pour le maîs crénom d'là , on installe toute la smala, Des kilomètres de tuyaux, pour des milliards de litres d'eau, Les irrigants touchant des primes, qu'o mouille, qu'o vente ou qu'o fasse beau, Mais à présent c'est la déprime, ils ont gavagné notre eau. La guerre de l'eau c'est pour bientôtbis Ô mouillera pas encore cette année, oui mais les nappes phréatiques, A force de les larroner, les voilà séches comme un coup de trique, C'est pire que le phylloxéra, bien plus grave que la grippe aviaire, Y z'arrosant à tour de bras, ô y a plus d'eau dans nos rivières. La guerre de l'eau c'est pour bientôtbis Bientôt l'eau se vendra à prix d'or, 20 euros la Vichy St Yorre, On attendra les promotions, à la station d'épuration, Moi à ce prix là beurnocion, je boirais du St Emilion, Et avant de me déshydrater, ma cave, je l'aurais vidée. La guerre de l'eau c'est pour bientôtbis Mais non ma chanson n'est pas triste, et vous verrez que l'an prochain, Ô va mouiller comme vache qui pisse, on va tous niger à tel point, Qu'il n'y aura que les ragondinsqui s'en sortiront assez bien, Et que l'on verra par milliers, des taupes en haut des peupliers. La guerre de l'eau sera oubliée. 15. LA ROUTE A 3 GRAMMES [Refrain] J'ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes, Les chemins et les pallices pour eviter la police. J'ai bu deux ou trois Pastis, c'est sûr je suis positif, J'ai beau expliquer aux flics que je suis pas alcoolique, J'ai essayé le pétard, la Tourtel et un peu tout, Mais je préfère le pinard et la bière de Bercloux. J'ai branché mon sur la route de l'ivresse, Je passe à travers les vignes et les chemins de traverses, Qu'elle est la route la plus sûre, quand t'as soupé au vin pur, T'as déjà un gramme ou deux, tu peux bouffer des Croix-Bleues. Et moi qui n'ai plus qu'un point dessus mon permis à points, Même si j'avais trois cent points, dans six mois, j'aurais plus rien, Pour mettre des contraventions, les motards ont le bras long, Faut toujours faire attention aux radars et au ballon... Alors comme j'en avais marre, d'être toujours un peu tricard, J'ai acheté un camping-car et une bouteille de Ricard, Je dors avec mes trois grammes, pour éviter les gengarmes, Je dors avec mon Pastis, pour éviter la police.
De paillarde agricole, "Je suis montée sur mon tracteur" Le meneur chante et peut monter et descendre du tracteur à chaque couplet. Les autres répètent "darla
20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 0506 LE TRACTEUR À CHENILLES Il tombait une pluie de jours fériés sur la ville, très fine, continue, durable, bénigne apparemment. La veille, on avait remis des prix aux élèves du collège et les voisins n’avaient cessé de faire du bruit durant toute la nuit. Vers l’aube, des voitures avaient longtemps sillonné les quartiers et des voix ivres avaient chantonné à tue-tête. – C’est pas parce qu’on t’a pas remis un bon livre que tu veux pas manger, dit le père en français ! L’enfant était assis face à la fenêtre dont la bordure de base, large, lui tenait lieu de table. De temps à autre il passait un doigt sur la vitre pour rendre le dehors plus visible. – Si c’est le premier c’est le premier, dit la mère, elle aussi en français. Elle se tenait debout derrière son fils. Elle portait une robe très courte. L’enfant se taisait puis écouta sa mère quitter la pièce et se diriger vers la cuisine. Monsieur Rivet arriva sur l’autre trottoir, accompagné de son fils, tenant son parapluie fermé à la main. Ils pressaient le pas. Le fils avait un gros livre sous le bras. Le père et le fils cognèrent à leur porte. La porte s’ouvrit. Une tête de jeune femme apparut… Madame Rivet. – Regardez, regardez, cria l’enfant ! Le père ouvrit la fenêtre dans un geste saugrenu et lança au voisin bonjour Monsieur Rivet, bonjour Monsieur Rivet… le petit ça va ? ». Son fils à lui vit passer sa pauvre petite silhouette, devant l’estrade d’une classe de collège face à une autre silhouette très ample et qui avait tout le corps affalé sur le bureau, qui clamait hé ! bonjour monsieur du corbeau ! Monsieur Rivet tourna une tête blafarde, ridée au front, vers ce voisin un peu singulier, de sa main poussa sa femme et son fils et fit claquer derrière eux la porte. – Il m’a salué d’un clin d’oeil, dit le père en refermant la fenêtre, d’une voix basse. Puis considérant son fils pour moi tu es le premier, et c’est l’essentiel pour toi ; et puis – il passa une grosse main d’ouvrier sur la tête de l’enfant – c’est ton camarade, Alain ; c’est un bon élève aussi… – C’est pas vrai, cria l’enfant ! Même les professeurs savent que je lui montre en tout ! – Fallait pas lui montrer, dit la mère d’une voix grêle depuis la cuisine. – L’essentiel pour nous, coupa le père, c’est que tu sois meilleur vis-à -vis de tes camarades arabes. – Le fils des Guitane, il a reçu quelque chose, demanda la mère, toujours depuis la cuisine ? – Rien, grogna le fils. – Voila dit le père ; on demande pas plus ; on demande pas plus ; puis il glissa une pièce d’argent dans la main de l’enfant. L’enfant rabaissa son regard vers sa paume ouverte puis laissa glisser sur le sol les dix francs. Le père ramassa son argent. Il restait debout, un peu en retrait de la fenêtre. Lui aussi regardait le dehors. Les grains de pluie se remirent à battre férocement le carreau. Quelque chose gronda du côté de la montagne. L’enfant pensa à son cousin Ali qui habitait la campagne et qui faisait passer, dit-on, des jeunes vers le maquis… Toute la vitre semblait fondre comme de la cire quand Monsieur Rivet sortit de chez lui et se mit à courir sous la pluie. Un long moment passa. Puis de la gauche, en file indienne, apparurent des chars, qui avançaient sous une pluie de plomb, le canon oblique. Le père était debout derrière l’enfant et aussi la mère qui semblait grelotter dans cette minuscule robe ; tous trois observaient le défilé. – Le professeur de géographie a dit qu’un tracteur à chenilles n’a pas le droit de traverser une route goudronnée, cela esquinte le bitume. – Oui, murmura le père, mais ces engins-là sont très légers. – Ils sont fait d’aluminium, ajouta la mère et ses talons tambourinèrent le sol. * * * En bas, coule la rivière. Invisible, mais là . Imperceptible aussi. Mais là . La fenêtre est oblongue. Il se penche. Mais la rivière reste invisible. Il se penche un peu plus. Jusqu’à ressentir le verre froid contre un sourcil. En bas, de la bonne terre dans son champ de vision. Un tracteur à chenilles en son centre. Le tracteur vient de délimiter le grand champ. Une bande jaunâtre dans une tache ocre. Il dit il va pleuvoir ! la pluie ! la pluie ! L’odeur de paille lui frôle les narines. Il s’étonne. Les carreaux de la fenêtre étant fermés. Il écoute les deux autres se verser du thé dans de petits verres. Ils sont toujours attablés. Et parlent dans un mélange d’arabe et de français. La guerre ! dit l’un. La guerre ! dit l’autre. La guerre ! reprend le premier. Comme lui, ils ont dû recevoir le télégramme. Et sont venus ici s’escrimer avant le débat. Le tracteur quitte le champ et prend par la gauche. Il pleut… Le Nationalisme, fait l’autre. De biais les grains de pluie frappent au carreau de la fenêtre. En bas, la rivière doit avoir une couleur de limon. Charriant de vagues nuits. Le ciel se dégage. Se creuse. L’un des deux, le plus gros sûrement, raconte une histoire. Qui doit se rapporter à la guerre… Un colloque, on ne peut plus absurde. Le télégramme stipule vous invitons à assister à notre colloque en tant qu’ancien combattant. Sujet ce qui vous a personnellement poussé à rejoindre les rangs… Des enfants revenus de l’école traversent le champ. Ils vont très lentement. Puis se mettent à courir. De gros nuages s’enfuient par delà le champ sur d’autres montagnes. Pluie encore ! Dessus un essaim de gosses. Dans un moment l’un des garçons de l’hôtel dira je vais prendre quelques jours de repos pour m’occuper de mes enfants qui seront en vacances à partir de demain. Les deux autres commandent du café. Ils doivent être étrangers à cette région de Kabylie. Ils se sont trompés plusieurs fois de chemin pour arriver jusqu’ici et rient de leur mésaventure. On a vieilli ! On n’a plus nos vingt ans ! D’après le waeh… l’un doit être de l’Ouest. Chta chefna… chta tmermedna… Il parle de l’Ouarsenis. Des Aurès. – Quelle année, s’enquiert le deuxième ? – 1959, fait le premier ! – Tu as dû sûrement connaître Lahcene Kherfi ! – Que Dieu ait son âme ! fait le premier et il s’épongea le front d’un minuscule mouchoir. Le deuxième nous étions ensemble dans les monts de Beni Salah avant qu’il ne fût dans les Aurès. Le premier un baroudeur ! En bas, la rivière charriant des couleurs de nuits. Sa mère parlant de métal. Son père saluant Monsieur Rivet. Il sent l’odeur de paille mouillée à travers le carreau. Quelqu’un de dessous sa propre peau lui conseille de laisser un mot le mensonge familial m’avait poussé à rejoindre les rangs, puis de partir. Mais il se ravise. Puis il se remet à écouter ces deux voisins de table. – Je ne te crois pas, souffle le premier ! – Si ! si ! – Si tu cherches bien, tu trouveras un motif. – Sur la tête des martyrs ! – Ce n’est jamais sain de jurer ou de raconter une guerre, commence l’autre. On ajoute sûrement. On retranche parfois. Sa voix est très calme. Celle de quelqu’un qui se penche sur la margelle d’un puits, qui a déjà bu, qui observe le noir d’eau, qui hume le tout briques, liquides, feuilles d’arbres flottant… Nous possédions beaucoup de terres. Vinrent les roumis. Cinquante ans après, mes arrière-grands-parents commencèrent à vendre aux colons des lopins… Ces transactions continuèrent avec mon grand-père puis avec mon père. Apres la deuxième guerre mondiale, s’installèrent les maladies et la misère et ce dernier, pour subvenir à nos besoins, se remit à céder de la bonne terre pour quelques francs et à déboiser jusqu’aux coins les plus reculés du domaine. Et il vendait. Il vendait. Pour quelques sacs de blé. Pour une vache. Pour rien du tout… À la fin, nous dûmes quitter la vieille bâtisse des ancêtres qui se trouvait sur le dernier bon morceau de terre et construire un gourbi près du cimetière où étaient enterrés depuis des siècles les morts de notre tribu. J’avais vingt ans en ce tempslà . Un matin nous venions de déboiser un pan d’un versant de montagne, et à notre retour à la chaumière, nous vîmes le colon lui même, sur son tracteur à chenilles, en train de labourer le cimetière. Nous l’observâmes un bon moment en silence. Enfin, il consentit à descendre de sa machine et à venir vers nous c’est pour rattacher le tout, Messaoud ! Puis il ajouta tu bougeras pas la baraque ; je te payerai ce morceau aussi… Mon père ne dit rien. Le soir, ni moi ni mon père ne touchâmes au dîner. Le sommeil ne me gagna pas, non plus, cette nuit-là . Vers l’aube – il faisait une pleine lune sur la terre de Dieu – je sortis de la hutte et me dirigeai vers le carré de terre retournée. Il y avait beaucoup d’ossements. Beaucoup d’ossements… Il se tut un moment puis ajouta le lendemain je tuai le colon et rejoignis le maquis. Published by ahmed bengriche
Ilétait ensuite monté sur son tracteur sans cabine, outil attaché derrière. Et le voisin a été heurté, vraisemblablement par l’outil à foin. Acte volontaire ou pas, c’était la
_______________________________________________________________________ Geneviève Lebouteux Conseillère régionale, avec le soutien de la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à Monsieur le Président de la République Palais de l’Elysée 55 rue du Faubourg Saint Honoré 75008 PARIS La Chapelle, le 20 septembre 2012 Monsieur le Président, Vous avez reçu ces trois dernières semaines des courriers de Sylvie et Marcel Thébault, de Brigitte et Sylvain Fresneau et de Chantal et Thierry Drouet, soutenus par l’ensemble de la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, vous demandant un entretien. Leurs demandes étant restées sans réponse à ce jour, je la réitère aujourd’hui. Vendredi dernier, trois personnes de la coordination ont été reçues par M Kesler, directeur de cabinet de M Cuvillier, Ministre des Transports. Deux heures d’écoute attentive de sa part. A l’heure où le Ministère des transports va revisiter les projets du SNIT, il est impératif que le projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes fasse partie de cette mise à plat. En effet, la somme annoncée pour la construction de cet aéroport est très loin du compte. Au moment où, en 2010, l’Etat a contractualisé avec Vinci et avec les collectivités locales impliquées, le plan de financement suivant a été acté TTC, en millions d’euros Coût total Etat Collectivités locales Vinci Desserte routière 97,0 48,5 48,5 0 Equipements de navigation aérienne 34,0 34,0 0 0 Plateforme aéroportuaire 441,5 64,0 67,0 310,5 Total contractualisé 572,5 146,5 115,5 310,5 Part de chacun % 100,0 25,5 20,2 54,2 Au passage, vous remarquerez que 262 millions d’euros d’argent public sont prévus pour ce projet d’aéroport 100 % privé il s’agit d’une DSP de 55 ans ; le retour à meilleure fortune » attendu par les collectivités locales pour leur investissement sur la plateforme cache en fait une subvention. Plusieurs dépenses publiques sont encore à venir pour ce projet - Une nouvelle ligne ferroviaire grande vitesse Nantes-Rennes passant par Notre Dame des Landes pour laquelle le débat public est prévu début 2013 3 milliards d’euros ? - La restructuration des accès routiers trois routes départementales à dévier 115 millions d’euros ; - Un nouveau franchissement de la Loire ? 600 millions d’euros - Un accès vers Nantes par tram-train 150 millions d’euros - L’entretien et le fonctionnement de la piste actuelle, maintenue pour Airbus les collectivités cherchent comment le financer… Par ailleurs, je suis, comme beaucoup, persuadée que les coûts de construction de l’aéroport et de sa desserte routière sont sous-estimés la comparaison avec d’autres constructions ou extensions d’aéroports laisse à penser que le coût sera probablement double de l’ordre du milliard d’euros. On sait d’ailleurs que les dépassements de coûts sont très courants la moyenne européenne est de 40 % de dépassement de coût de construction pour ce type de projets. Au final, votre gouvernement aurait tout intérêt à remettre à plat ce projet. A quel besoin doit-on répondre ? Peut-on faire autrement ? Comment préserver le dynamisme des régions de l’Ouest tout en préservant les terres et les emplois agricoles, les zones humides, la biodiversité ? Je vous rappelle d’ailleurs que les bases économiques sur lesquelles est fondé le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes sont non seulement très optimistes relativement à la situation du secteur aérien, mais aussi pipeautées », de façon à présenter un intérêt économique global pour ce projet, alors que c’est faux cf l’étude économique indépendante du cabinet européen CE Delft, non démentie à ce jour, sur le site du CéDpa . Monsieur le Président, lors de la conférence environnementale de la semaine dernière, vous vous êtes engagé clairement pour une transition écologique de notre société. Votre premier Ministre, M Jean-Marc Ayrault, à la Fête de la Rose en Loire Atlantique ce week-end, a parlé d’une société de la sobriété ». Entièrement d’accord. L’Ouest et la Loire Atlantique ont droit à avoir toute leur part dans cette transition et n’ont pas à souffrir d’une décision d’un autre siècle aux conséquences désastreuses à tous niveaux, pour laquelle Monsieur Fillon, alors premier ministre, avait signé la déclaration d'utilité publique. Monsieur le Président, au nom de la coordination des opposants au projet d’aéroport, je réitère notre demande d’un entretien sur ce sujet, très rapidement. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l'expression de mon profond respect. Geneviève Lebouteux Membre du collectif des élu-e-s qui doutent de la pertinence du projet d’aéroport CéDpa
W9DcM. 145 448 4 458 469 340 225 160 337